Décédé le 22 novembre 2000, Théodore MONOD aurait eu 100 ans le 9 avril
2002.
Le 9 avril dernier, nous étions une bonne centaine de participants tous
réunis pour inaugurer une plaque commémorative sur la façade de la maison
natale de Théodore MONOD au 9 rue Henri Lafosse à l'occasion du centième
anniversaire de la naissance du célèbre humaniste et naturaliste. Cette
manifestation s'est déroulée en présence de Monsieur Cyrille MONOD, fils
de Théodore MONOD, de Monsieur Arnaud RICHARD, conseiller municipal délégué
aux associations qui représentait Monsieur Pierre ALBERTINI, Maire de
Rouen et Madame Valérie FOURNERON, Conseiller régional.
Cette inauguration a vu le jour à l'initiative conjointe de notre association et de nos amis Maryse et Robert DUBREUIL, propriétaire de la maison qui ont spontanément accepté de participer à cette opération. Et modestie mise à part, nous sommes très fiers au sein de l'Association d'avoir contribué de cette manière à rendre hommage à un homme célèbre du quartier, personnage dont la simplicité et la grande valeur culturelle sont étroitement liées.
Nous avons déjà consacré quelques articles dans les colonnes du Jouvenet Pages sur la vie et l'œuvre de cet homme de foi, fervent partisan du dialogue entre les familles religieuses et entre tous les peuples et qui était convaincu que la fraternité devait toujours l'emporter sur la haine. La dimension humaine et spirituelle de Théodore MONOD est telle qu'elle mériterait d'être constamment montré en exemple tant notre époque a besoin d'homme comme lui.
Cette jolie plaque, qui représente le portrait de Théodore MONOD dessiné avec tout le talent de notre ami Roger HERSON, a été dévoilée par deux enfants à la demande de Monsieur Cyrille MONOD qui a souhaité par ce geste apporter une symbolique d'avenir basée sur l'espoir. L'on peut y lire l'inscription suivante : ICI EST NE THEODORE MONOD, NATURALISTE ET HUMANISTE, 1902 - 2000. Cet hommage s'est conclu par le verre de l'amitié servi dans la maison natale de Théodore MONOD à l'invitation très gentille de Maryse et Robert DUBREUIL.
Théodore MONOD aurait donc eu 100 ans aujourd'hui. Et s'il avait été encore de ce monde à cet instant, il serait sans aucun doute très affecté de cette violence qui fait actuellement la une de l'actualité, lui cet homme de foi, fervent partisan du dialogue entre les diverses familles religieuses, ce naturaliste pacifiste et humaniste qui était convaincu que la fraternité doit toujours l'emporter sur la haine. Car Théodore MONOD a toujours su mettre en harmonie sa démarche scientifique avec l'idéal évangélique qui était le sien. Jean-Louis ETIENNE disait de lui : " Monod était un grand mystique dont le désert était sa cathédrale.
Il insistait beaucoup dans ses écrits sur le mobile scientifique. Mais dans ceux qu'il offrait au grand public, primaient les interrogations existentielles. C'était un naturaliste doublé d'un sage, peut-être même le dernier des naturalistes à l'ancienne ". Je ne vais pas m'étendre davantage sur la vie et l'œuvre de Théodore MONOD préférant vous conseiller de lire, si vous ne l'avez déjà fait, la biographie admirable de Madame Nicole VRAY et qui porte le titre " Monsieur MONOD, scientifique, voyageur et protestant ".
Humaniste, pacifiste, scientifique, naturaliste, botaniste, géologiste, archéologue, écrivain, écologiste, grand voyageur, encyclopédiste au sens où Diderot l'entendait, il nous aurait fallu une plaque beaucoup plus importante pour graver dans le marbre l'ensemble des qualificatifs qui résument de manière imparfaite sans doute l'homme de culture qu'était Théodore MONOD.
En accord avec monsieur MONOD, nous n'en avons retenu que deux, à savoir Naturaliste et Humaniste qui à nos yeux résument le rayonnement intense de son activité. Cette plaque commémorative, n'aurait pu voir le jour sans un certain nombre de concours. Tout d'abord, permettez-moi de remercier du fond du cœur Madame et Monsieur Cyrille MONOD qui ont bien voulu en quelque sorte parrainer cette manifestation en nous faisant l'honneur d'être présents parmi nous.
Je vous remercie, Madame et Monsieur, de votre soutien constant et de votre précieux concours en particulier pour la rédaction du texte de la plaque. J'exprime également tous mes remerciements à Monsieur le maire de Rouen représenté ici même par Monsieur Arnaud RICHARD, Conseiller municipal délégué aux associations pour l'aide financière apportée pour l'édification de cette plaque qui nous a été très précieuse pour mener à bien ce projet.
Et puis, toute ma reconnaissance et mon amitié va à mon ami Roger HERSON, artiste et portraitiste talentueux s'il en est, qui a apporté tout son talent, tout son art et son concours bénévole pour la conception du portrait de Théodore MONOD. Un très très grand merci pour ton aide Roger. Je me fais l'ambassadeur de toute l'assistance, l'ayant forcément vu avant tout le monde, pour te féliciter au nom de tous du réalisme très réussi de ton œuvre. Il y a également quelqu'un dont le savoir-faire et le métier ont largement contribué à la beauté de cette plaque et que je tiens absolument à remercier publiquement. Il s 'agit de Monsieur FISSOT, marbrier-graveur, et tant pis pour sa modestie, maître-artisan et meilleur ouvrier de France qui a su restituer avec justesse sur le marbre les traits du dessin préparé par Roger HERSON.
Permettez-moi, Monsieur FISSOT, de vous exprimer toute ma reconnaissance pour votre travail. Je sais, car vous me l'avez dit, que vous preniez très à cœur ce travail et que c'était votre manière à vous de rendre hommage à Théodore MONOD. Et enfin, merci à tous ceux qui ont contribué à ce que cette plaque commémorative devienne réalité. Je citerais, mais je suis sur que je vais en oublier et qu'ils veuillent bien me pardonner d'avance, Monsieur Henri COUTURIER, de la librairie La Procure et Monsieur BOITOUT, parent d'élève de l'école MONOD, qui m'ont permis tous deux de prendre contact avec vous Monsieur MONOD. Je n'aurais garde d'oublier mes amis du Conseil d'Administration de l'Association des habitants du Quartier Jouvenet pour leur aide constante avec en particulier Mauricette PICOT, Alain AUZOU, Hervé ANSART, Françoise PELTIER, Gérard BOSSARD. Et merci à vous mesdames et messieurs dont la présence prouve tout l'intérêt que vous portez à ce grand monsieur qu'était Théodore MONOD. Mesdames et messieurs, avant de procéder à l'inauguration en dévoilant le drap qui recouvre la plaque, permettez-moi de passer la parole à Monsieur Arnaud Richard qui souhaite dire quelques mots. Je vous remercie de m'avoir prêté attention tout en vous précisant qu'un verre de l'amitié vous sera offert à l'intérieur de la maison et ce grâce à la gentillesse et à l'amabilité de nos amis Maryse et Robert Dubreuil. Encore merci à tous.
Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Chers amis, Chère Madame et Monsieur MONOD,
Nous voici tous réunis pour rendre hommage à Théodore MONOD à l'occasion du centième anniversaire de sa naissance devant sa maison natale où il vit le jour le 9 avril 1902. Permettez-moi au nom de l'Association des Habitants du Quartier Jouvenet de vous remercier de votre présence pour cet événement que représente pour nous l'inauguration de la plaque commémorative consacrée à Théodore MONOD. Ce projet qui voit aujourd'hui son aboutissement est né d'une entrevue avec Maryse et Robert DUBREUIL, propriétaires de la maison natale de Théodore MONOD. Je les remercie du fond du cœur de nous avoir donner spontanément leur accord pour la pose de cette plaque commémorative sur la façade de leur maison.
Comme vous le savez sans doute, Théodore MONOD a tenu à revoir sa maison natale en 1995 dans le cadre de l'émission dominicale " Présence protestante ". Je crois pouvoir dire que cette rencontre restera pour Maryse et Robert DUBREUIL un souvenir impérissable. Mais je leur laisse le soin de vous raconter en personne si vous le souhaitez à la fin de cette manifestation, ce moment inoubliable.
Théodore MONOD est donc né le 9 avril 1902 au 9 rue Henri Lafosse à Rouen. Son père Wilfred MONOD, pasteur à la paroisse réformée, y habitait alors avec sa famille depuis 1899. La famille MONOD quitta ensuite ce logement en 1904 pour Le Petit Quevilly, pour ensuite habiter place Saint Eloi à Rouen. La famille Monod revint habiter pour une durée d'un an la rue Henri Lafosse en 1907 au numéro 20 pour ensuite quitter définitivement Rouen Cette manifestation, Mesdames et Messieurs n'est pas uniquement la conséquence d'une opportunité de concordance de lieu et de date. Cette volonté de rendre hommage à Théodore MONOD répond également et essentiellement au souci profond d'évoquer la mémoire d'un homme dont la dimension humaine et spirituelle est telle qu'elle mérite justement d'être montrée en exemple tant notre époque a besoin justement d'homme comme lui. C'est pourquoi, Mesdames et Messieurs, nous sommes très honorés de contribuer très modestement par l'inauguration de cette plaque qui sera dévoilée tout à l'heure, à maintenir et à entretenir le souvenir d'un homme qui avait fait sien le principe du " respect de la vie " qu'Albert Schweitzer en 1915 avait proposé comme fondement de toute morale.
Né le 9 avril 1902 au 9 de la rue Henri Lafosse, Théodore Monod aurait eu 100 ans le 9 avril 2002. Pour commémorer comme il se doit cet événement, l'Association des Habitants du Quartier Jouvenet procèdera ce même jour à l'inauguration d'une plaque en marbre sur la façade de la maison natale du célèbre humaniste avec l'aimable autorisation de nos amis Maryse et Robert DUBREUIL, propriétaires des lieux.
Sur cette plaque figurera, outre un petit texte évoquant l'homme célèbre, un portrait stylisé dessiné par Roger HERSON, portraitiste de talent, lui-même enfant du quartier. Quelques années avant sa disparition survenue en novembre 2000, Théodore Monod avait tenu à revoir sa maison natale. Maryse et Robert DUBREUIL ont très gentiment accepté de nous relater cet épisode qui restera à jamais gravé dans leur mémoire.
Petites histoires sur un grand homme du quartier Un jour de 1995, la télé nous appelle : un événement dans notre petite vie ! " Savez-vous que vous habitez la maison natale de Théodore Monod ? " Nous l'ignorions. Heureusement, nous savions quand même un peu quel était l'homme : naturaliste, spécialiste du Sahara qu'en tous sens il avait parcouru et parcourait encore à près de 95 ans ; mais aussi philosophe et théologien, humaniste et écologiste.
Le journaliste nous précisa que Théodore Monod, sur l'œuvre duquel il préparait une émission pour la série dominicale Présence protestante, était né à Rouen 9 rue Henri Lafosse, un beau jour de 1902. Son père, pasteur à la paroisse réformée, y habitait alors avec sa famille. Le vieil homme tenait à ce qu'une séquence de l émission soit tournée dans la maison de sa première et lointaine enfance. Ce sont là choses qu'on ne refuse pas. Donc, nous avons vu débarquer ces messieurs-dames de la télé, avec leur matériel. Accompagnés d'un très vieux monsieur à barbe blanche, d'aspect très fragile mais alerte. Charmant aussi et nous remerciant de lui avoir prêté pour un moment sa maison natale. Il n'y avait pas de quoi ; on était plutôt flattés qu'une célébrité honore de sa présence notre demeure. Nous n 'avions d'autre mérite dans l'affaire que d'avoir briqué un peu la salle à manger !
Le grand homme y fut filmé, puis demanda à l'être dans le jardin, par chance ensoleillé. Il y fut sensible aux fleurs et à un très vieux rosier qu'il avait une petite chance d'avoir connu… De l'ensemble, il n'avait pas vraiment souvenir puisque ses parents, nous dit-il, avaient déménagé pour Petit-Quevilly deux ans plus tard. Avant de revenir dans notre rue au N° 20.
Quelques jours après, nous recevions un mot de remerciements fort délicat. Ecrit sur une carte symbolisant son humanisme. Un arbre, irrigué par l'eau vive de la Grâce -et des oasis ?- porte l'étoile de David, l'arabe du Corant, le yin et le yang de la sagesse chinoise et le tournesol de l'écologie. Au centre la croix du Christ s'entrelace avec le " logo " de la lutte contre l'armement nucléaire. Autour, un texte en latin dit à peu près : Beaucoup de fleurs, une seule racine. Le soleil luit pour tous. C'était l'arbre de vie et ses feuilles pour la santé des nations.
L'émission, quelques dimanches plus tard, nous fit revivre la visite.
Du coup, Rouen-Magazine publia un petit article sur l'enfant du pays,
avec photo de sa maison natale. Hélas, ce n'était pas la nôtre, mais une
autre - il est vrai plus jolie- située quelques numéros plus bas. Erreur
de la mairie ou du photographe ? Ou bien de Théodore lui même ? Pour en
avoir le cœur net - et ne pas laisser l'Association risquer de mettre
une plaque sur une maison qui n'aurait pas été la bonne - nous avons interrogé
à la Bibliothèque Municipale la collection des vieux Annuaires de Rouen.
Ils sont formels : c'est bien au 9 de la rue Henri Lafosse qu'habita de
1899 à 1904 W. Monod, pasteur de l'Eglise réformée et père de Théodore.
Mais en 1905, devenu Président du Consistoire, il demeura place Saint
Eloi, puis en 1907, pour un an, 20 rue Henri Lafosse. Avant de quitter
la ville. L'environnement social qui était alors celui de la rue laisse
rêveur : bien des voisins - la majorité certaines années - sont dits "
propriétaires ", rentiers, veuves et demoiselles rentières. La plaque
commémorative sera au bon endroit, mais dans un autre siècle !
Maryse et Robert DUBREUIL
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